Consommons Burkinabé” : tel a été le slogan qui a fait sujet de débat lors du panel qui a eu lieu le mercredi 22 Décembre 2010 à la salle cailécédrat du Secrétariat Permanent de la Coordination des Politiques Sectorielles Agricoles de Ouagadougou.
Ce panel a été organisé par la Confédération Paysanne du Faso (CPF) en collaboration avec la Ligue des Consommateurs Burkinabés (LCB). Il a vu la participation de différents partenaires dont SOS Sahel, ROOPA, Oxfam etc. Deux thèmes ont été abordés lors de cette rencontre :
Consommons Burkinabé : quel contenu ?
Les valeurs nutritives des produits locaux.
La communication du premier thème a été assurée par M. Daniel DA HIEN, membre actif de la LCB. Dans son exposé, M. DA a révélé les droits et devoirs fondamentaux du consommateur sur lesquels la LCB se base pour la mise en œuvre de sa mission depuis sa création en 1992 Le consommateur a le droit de choix, le droit à l’éducation, le droit à un environnement saint (…), il a le devoir de s’informer, se défendre, d’être responsable etc. Il a également évoqué les avantages et contraintes liés à la consommation de nos produits locaux « un produit local est frais et saint, il nécessite moins de transport mais manger local coûte chère ».
Un travail de fond devra être fait par tous les Burkinabés avec un appui démesuré de l’Etat afin de rendre plus visible, accessible les produits locaux aux citoyens Burkinabés surtout “lamda” ; et sensibiliser à l’aboutissement d’un changement de mentalité pour ceux qui pensent que les produits importés sont de meilleures qualités comparés à ceux dits locaux.
Par ailleurs, cette manière de penser a été réfutée par M. Dominique BAMBARA expert en nutrition qui a su mettre en exergue les valeurs nutritives de nos produits locaux.
Les découvertes épatantes ont été faites par tous les participant-e-s « Le Détar sec (kagha) contient 299kcal d’énergie/100g et 1290mg de fer/100g quand il est frais. Le poids de terre sec contient 369kcal d’énergie/100g et 2740mcg de vitamineA/100g de carotte crue »nous a confié M. Bambara. Plus qu’une recommandation, nos produits locaux sont indispensables vu qu’ils nous assurent une Santé “de fer” et un équilibre vital. M. Bambara a par ailleurs rappelé à tous/toutes la proximité de ces produits « ils sont plus accessible par la population ». Selon lui, il est nécessaire de consommer les aliments du 1er et 2ème groupes (viande- le poisson- les œufs et les légumes secs ; le yaourt- le fromage- le lait et les produits laitiers) et indispensable de manger ceux du 3ème et 4ème groupes (les graisses (lipides) ; pain- biscuits- farine- pâtes alimentaires, etc.).
Pour couronner le tout, nous avons été informés qu’un plaidoyer sera bientôt présenté à nos autorités afin que lors des évènements tels que la Semaine Nationale de la Culture (SNC), Salon International du Tourisme et de l’Hôtellerie de Ouagadougou (SITHO) etc., il ne soit servi que des mets burkinabés.
Nous saluons cette initiative et espérons que ce plaidoyer sera accepté et pris en compte par tous les organisateurs de nos différentes cérémonies.
Pascaline Wendemi ILBOUDO Yam Pukri/Burkina NTIC