Selon le Président de la Confédération Paysanne du Faso (CPF), la déclaration de MAPUTO a été un piège pour le monde de l’agriculture en Afrique. En effet, les pays signataires n’ont pas fait attention et ont pris en globalité le monde rural et non l’agriculture de manière spécifique. Cela a donc permis à la plupart des pays d’atteindre le cota qui était de 10% de contribution.
Dans l’agriculture, on a en effet pris en compte les investissements routiers, l’éducation (construction d’écoles et autres), la santé (réalisation d’hôpitaux et d’infirmeries…), de barrages etc…
Selon lui, les paysans ne sont pas les seuls dans le monde rural et l’on ne devrait pas imputer tout financement rural à l’agriculture, la preuve est que les investissements miniers ont lieu dans le monde rural alors que l’agriculture n’en profite pas directement, au contraire, les pollutions de nappe phréatiques et l’occupation de l’espace agricole occasionnent pas mal de problèmes.
La Déclaration de Maputo exprimait un appui politique vigoureux au Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA) et à son Plan d’action évolutif. Les Chefs d’État et de gouvernement ont notamment décidé :
…de mettre d’urgence en œuvre le PDDAA et les Plans d’action évolutifs pour le développement agricole aux niveaux national, régional et continental. À cette fin, les Chefs d’État et de gouvernement sont convenus d’adopter des politiques saines de développement agricole et rural et se sont engagés à allouer chaque année au moins 10 pour cent de leurs budgets nationaux à leur mise en œuvre, dans un délai de cinq ans ; extrait de la déclaration
Peuvent être considérés comme apports directs au monde agricole, les subventions et investissements en intrants ( agriculture et élevage), les subventions et investissements en matériels agricoles. Les autres formes et apports sont des éléments indirects qui n’impactent pas uniquement sur l’agriculture.
Il est donc impérieux de travailler à prendre en compte uniquement les investissements publics agricoles pour apprécie réellement la contribution des états à l’agriculture.
Le projet @gripol va travailler avec la Confédération Paysanne du Faso pour retenir des indicateurs propres à apprécier cette contribution directe et réfléchir à des mécanismes d’alertes pour interpeler les autorités étatiques sur cette évolution des indicateurs.
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Yam-pukri
@gripol